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Les trottinettes électriques au Québec : bénéfices ou dangers potentiels ?

Étude alarmante sur les blessures liées aux trottinettes électriques

Les inquiétudes suscitées par les résultats de l’étude

À partir du 20 juillet, les trottinettes électriques pourront circuler légalement dans les rues du Québec où la vitesse est limitée à 50 km/h ou moins. Le gouvernement Legault a donné son feu vert à un projet pilote de trois ans visant à tester ce type de véhicule pour les conducteurs âgés de 14 ans et plus.

Bien que les trottinettes électriques soient actuellement considérées comme « illégales » au Québec, elles sont de plus en plus présentes dans les rues de Montréal. Ce flou juridique prendra fin dans deux semaines grâce à un décret ministériel publié par la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

La ministre soutient, dans un document de cinq pages, qu’il est nécessaire d’explorer plus largement l’utilisation des trottinettes électriques dans le respect de la sécurité routière.

Marc Dupont, un résident enthousiaste, déclare : « Je suis ravi de pouvoir enfin circuler librement avec ma trottinette électrique dans les rues de Montréal. C’est un moyen de transport pratique et écologique qui facilite mes déplacements quotidiens. »

Bien qu’un projet pilote de trottinettes électriques en libre-service soit déjà en cours depuis le 1er juillet au parc Jean-Drapeau, la ministre estime que ces initiatives ne permettent pas d’évaluer pleinement l’utilisation des trottinettes électriques et des appareils de transport personnel.

Les trottinettes électriques seront autorisées à rouler au Québec à une vitesse maximale de 25 km/h, avec une puissance de moteur limitée à 500 watts. Elles devront être équipées de roues d’un diamètre d’au moins 19 centimètres et de réflecteurs, tandis que leur poids maximal sera de 36 kilogrammes.

Seule une personne à la fois pourra utiliser les trottinettes, et l’utilisation d’écouteurs sera interdite.

Nicolas Vigneault, porte-parole du ministère des Transports et de la Mobilité durable, explique : « Depuis deux ou trois ans, nous avons observé une augmentation significative de ces véhicules sur le réseau cyclable. »

Il souligne également que la législation actuelle devra prendre en compte l’arrivée de nouveaux véhicules émergents dans les années à venir, tels que les gyroroues, des véhicules électriques à une seule roue sans appui pour les mains. Ces véhicules seront également autorisés à partir du 20 juillet, selon le décret adopté jeudi.

Du côté de la Ville de Laval, qui attendait l’approbation du gouvernement du Québec pour lancer un projet pilote de trottinettes en libre-service, les règlements municipaux seront modifiés pour se conformer à ce nouveau cadre législatif. Philippe Déry, chef des affaires publiques de la municipalité, confirme qu’un premier permis est prêt à être mis en vigueur en collaboration avec le fournisseur Bird Canada.

« C’est une bonne nouvelle pour les citoyens, car cela ouvre la porte à de nouvelles formes de mobilité durable », déclare le porte-parole. « Nous avons reçu de nombreux messages de résidents impatients de pouvoir profiter des trottinettes électriques en libre-service. Cela va faciliter leurs déplacements et contribuer à une meilleure qualité de l’air dans notre ville », ajoute-t-il.

Cet été, une centaine de trottinettes seront déployées dans 33 stations réparties entre les boulevards Curé-Labelle et des Laurentides, et entre l’A440 et la rivière des Prairies. La Ville envisage également d’accueillir d’autres fournisseurs dans le projet.

Le tarif à la minute pour les trottinettes en libre-service à Laval, qui sera fixé par l’exploitant, n’a pas été précisé. Les trottinettes seront équipées de capteurs GPS permettant de les localiser en temps réel. Si un utilisateur sort de la zone d’exploitation, la trottinette ralentira progressivement avant de s’arrêter.

Inquiétudes concernant les risques potentiels liés aux trottinettes électriques

Malgré l’enthousiasme généralisé, certains ne sont pas convaincus que ce projet soit une excellente idée. Une personne, qui a préféré garder l’anonymat, s’interroge sur les possibles problèmes que ces trottinettes pourraient poser en raison de leur vitesse et de leur silence. « Je me demande si elles ne pourraient pas constituer une source de danger, étant donné à quel point elles peuvent être rapides et silencieuses. Il faudra être vigilant et conscient des autres usagers de la route », a déclaré cette personne.

L’une des plus grandes études sur les blessures liées aux trottinettes électriques soulève un certain nombre de préoccupations pour nous. Cette étude, publiée le 13 janvier 2023, examine les différents aspects des blessures associées aux trottinettes électriques entre juin 2019 et décembre 2021 et soulève des préoccupations quant à leur utilisation.

Afin d’intégrer les trottinettes électriques de manière sécurisée dans notre système de transport, il est essentiel de comprendre les risques sanitaires et les facteurs causatifs connexes. Bien que l’étude mette en évidence les risques encourus par les conducteurs de trottinettes électriques, il est important de noter que les blessures associées aux non-conducteurs peuvent être sous-déclarées ou mal documentées.

L’étude a révélé que les piétons étaient les plus exposés aux accidents, que ce soit en raison de collisions avec des conducteurs de trottinettes électriques ou de chutes causées par des trottinettes électriques mal stationnées. Ces résultats soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité des piétons et à la cohabitation avec les trottinettes électriques dans les espaces publics.

Les blessures les plus fréquentes liées à l’utilisation des trottinettes électriques touchent la tête et le visage.

Risques pour la sécurité des utilisateurs de trottinettes électriques

Les résultats de l’étude mettent en évidence des blessures fréquentes au niveau de la tête et du visage, suscitant ainsi des préoccupations quant à la sécurité des utilisateurs de trottinettes électriques.

Il est préoccupant de constater que certaines de ces blessures nécessitent des soins médicaux avancés. Les fractures du visage et les traumatismes maxillo-faciaux sont également plus fréquents. Ces résultats soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité des utilisateurs de trottinettes électriques et soulignent la nécessité de mesures de prévention et de sensibilisation pour réduire ces risques.

L’une des principales inquiétudes concerne la sécurité des piétons dans les zones où les trottinettes électriques sont utilisées. Des études ont montré que les piétons sont particulièrement vulnérables aux collisions avec les conducteurs de trottinettes électriques et aux chutes causées par des trottinettes électriques mal stationnées. Les personnes âgées semblent être plus exposées à ces risques, ce qui soulève des préoccupations quant à leur sécurité et à leur bien-être dans l’environnement urbain. Des mesures doivent être prises pour assurer une cohabitation sûre entre les piétons et les utilisateurs de trottinettes électriques, en mettant l’accent sur la sensibilisation et la réglementation des zones de stationnement.

Les résultats de cette étude ont aussi souligné la nécessité de règles claires et bien définies pour l’utilisation des trottinettes électriques. Il est crucial d’établir des normes de sécurité pour les utilisateurs et de veiller à ce que les trottinettes électriques soient utilisées de manière responsable et respectueuse des autres usagers de la route. Des mesures telles que des zones de stationnement désignées, des limites de vitesse appropriées et des campagnes de sensibilisation sont nécessaires pour réduire les risques et assurer une cohabitation harmonieuse dans les espaces publics.

Alors que le projet pilote de trottinettes électriques se prépare à être lancé, il est essentiel de continuer à évaluer les risques et les impacts de ces nouvelles formes de mobilité. Il est important de rester vigilant quant à l’évolution de la situation et d’apporter les ajustements nécessaires pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route. Les leçons tirées de cette étude et d’autres recherches similaires devraient être prises en compte pour informer les politiques et les réglementations futures concernant l’utilisation des trottinettes électriques. Il faudra également prendre en compte les préoccupations légitimes et continuer à évaluer les impacts de ces nouveaux moyens de transport dans les rues du Québec.

Source: https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/794192/les-trottinettes-electriques-pourront-circuler-au-quebec-jusqu-a-25-km-h

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Paiement par carte de débit dans les transports en commun : commodité et précautions

La Société de transport de Laval (STL) offre désormais une nouvelle option de paiement à ses usagers, leur permettant de régler leur trajet en bus avec leur carte de débit Interac, de manière sans contact. Il s’agit d’une première dans la province, avec des ambitions d’extension à l’ensemble de la métropole dans un futur proche.

Selon Jocelyne Frédéric-Gauthier, présidente du conseil d’administration de la STL, cette nouvelle option de paiement répond à l’un des freins à l’utilisation des transports en commun : l’achat de titres de transport. Les nouveaux terminaux installés dans les bus lavallois permettent aux usagers de simplement tapoter leur carte bancaire, leur téléphone ou même leur montre connectée, s’ils ont enregistré leurs informations bancaires, pour accéder au bus. Toutefois, actuellement, cette technologie sans contact ne permet d’acheter qu’un titre unitaire et non des abonnements à plus long terme.

Il sera possible d’effectuer une correspondance dans un délai de deux heures, similaire au système existant avec les cartes OPUS. Il suffira de retaper la même carte utilisée pour le paiement, offrant ainsi la commodité de transferts fluides.

Cependant, il est important de prendre en compte les dangers potentiels liés à l’utilisation des cartes de débit pour le paiement des frais de transport.

L’un des risques réside dans une vulnérabilité accrue aux activités frauduleuses. Les cartes de débit sont directement liées au compte bancaire de l’utilisateur, ce qui signifie qu’en cas d’accès non autorisé ou de dispositifs de skimming, la perte financière peut être une préoccupation. Il est essentiel que les utilisateurs restent vigilants et adoptent des pratiques sécurisées, telles que la surveillance régulière de l’activité de leur compte et la déclaration immédiate de toute transaction suspecte.

En conclusion, bien que le paiement par carte de débit dans les transports en commun offre une commodité indéniable, il est important d’être conscient des risques associés. En prenant des précautions appropriées, les utilisateurs peuvent profiter de cette option de paiement tout en protégeant leurs informations financières.

source: https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-06-14/stl/le-paiement-par-interac-maintenant-accepte-une-premiere-au-quebec.php